mercredi 27 décembre 2006

PITON DU MAIDO






Vendredi matin, tout le monde est motivé pour le programme de Joëlle. Ascension du Maïdo !Bon d'accord, rien à voir avec le piton des Neiges. C'est une magnifique ballade dans une forêt quasi primitive. Des fougères arborescentes, des lichens partout à vous donner froid dans le dos. Et aussi, 2203 mètres d'altitude. Soit...17° environ. Moi, j'ai cru qu'il faisait 10° ! La vue sur le cirque était sensationnelle, mais le pique-nique dans le froid beaucoup moins. On a perdu l'habitude, on est plus équipés ! C'était pire que la clim dans l'avion! Vivement la descente sur Le Guillaume (c'est pas une blague ! voyez la photo de Joëlle) et StPaul. Là, miracle ! 2heures de shopping ! Marché artisanal et boutiques indiennes : mais qu'est-ce que ça fait du bien ! Oui, je sais, on était ni à Paris, ni à Lyon, ni à Marseille ! Dis, Joëlle, tu peux mettre les photos de Jules en marié, dans les commentaires ? Et pour finir, plongeon dans la piscine, bières, bières, bières .

dimanche 24 décembre 2006

Jeudi 14 Décembre


Comme d'habitude, nous nous levons à 5h30. Si les parents sont en congés, les enfants vont à l'école. Ils ne seront, officiellement, en vacances que demain à 12h. La matinée est chargée : ramener un bateau de Longoni à Mamoudzou, s'inscrire sur les listes électorales, finir les bagages. Le bateau tombe à l'eau, qu'est-ce qui reste ?Les listes electorales ? Trop de monde.Donc, bagages et rangement de la maison. 2h plus tard, retour à la mairie. Peu de monde, mais il faut quand même plus d'une heure pour obtenir un coup de tampon ! Nous bargeons à 13h, enregistrons et attendons. Le vol est très court (1h 50). A l'arrivée, dialogue Joëlle/Guillaume au téléphone : "T'es où ?" "Ben, derrière toi !" "Ah ? mais moi je suis dans les bouchons !!"Le fil est renoué, les retrouvailles enthousiastes. Récupération de la voiture de loc et direction Piton st Leu (côte Ouest, au sud du milieu !).Petit dîner,échange de cadeaux (merci à tous) et discussions jusque tard dans la nuit (minuit, c'est énorme pour nous !). Le lit était-il un water-bed ?

Noel orange


Dimanche 7H10 : Bondo refait parler de lui. Depuis hier soir 18h, nous sommes en alerte orange. Ne le sachant pas, nous sommes allés manger au chinois. Nous n'étions pas les seuls, la salle était pleine. Le vent soufflait, mais pas de pluie. Ce matin, réveil aux aurores (5h30). La pluie est très forte, le vent souffle en rafales. J'aimerai faire des réserves d'eau (vaisselle, douche), mais Guillaume se moque. Bon, on fêtera Noël ce soir à la bougie, avec la tribu Agius qui se joindra à nous pour l'apéro (s'ils peuvent faire les 30 mètres qui séparent nos deux maisons !).


J'essaierai de continuer ce journal dans la journée si l'électricité demeure.

samedi 23 décembre 2006

BONDO SUITE

A 21H00, guillaume et moi étions scotchés à la radio. La situation n'avait pas évolué.

Vendredi, 6h00 du mat : pendant la nuit, Bondo est passé de cyclone intense à Cyclone tout court. Nous partons au travail, un peu anxieux, nous attendant à passer en alerte orange dans la matinée. Durant la matinée, une averse. Jules et Margot, persuadés que le cyclone est sur nous, entreprennent de vider la terrasse, faire des provisions d'eau et débrancher les appareils électriques. Heureusement, Fati arrive à ce moment et rassure les enfants.

Vendredi 12h00 : Bondo s'est transformé en tempête tropicale, a tourné au plus court sur Nosy-Bé. C'est terminé. Tout rentre dans l'ordre, et l'on peut se concentrer sur Noël. Bien sûr, nous avons un petit "Mistral" qui souffle, un peu d'orage dans l'air mais tout danger est écarté. cet après-midiLes Mahorais se moquent de nous : "on vous l'avait bien dit, il n'y a pas de cyclone à Mayotte. Madagascar nous protège toujours. Tant pis pour eux, tant mieux pour nous !".

jeudi 21 décembre 2006

BONDO J-1

Jeudi 13h 00 : Bondo n'a toujours pas effectué sa rotation. En conséquence, nous sommes toujours dans l'expectative. Météo-France ne donnera son verdict que cette nuit. Cependant, si les êtres humains demeurent calmes, on continue à préparer Noël, la nature, elle, se réveille un peu : le vent s'est levé, les nuages montrent le bout de leur nez. J'aimerai bien quelques commentaires de ceux qui ont déjà vécu cette situation. A Mayotte, il y a déjà eu de nombreuses alertes, mais jamais de véritables cyclones. Encore moins intenses.

Du coup, je réalise que les Valréassiens attendent avec impatience le compte-rendu de notre week-end prolongé avec Hervé et Joëlle. Et des commentaires sur la vidéo (sic Kéké). Je vous promets une page par jour dès que nous pourrons penser à autre chose. Bon d'accord, il a bon dos, Bondo !

mercredi 20 décembre 2006

Qui a bon dos ?

Depuis hier 18hOO, nous sommes en alerte cyclonique. Voici le journal de cet évènement :
Mardi après-midi : le bruit court. Nul ne sait, nul n'y croit. On plaisante, on interroge les mahorais, les anciens.
Mardi 18 h : le préfet annonce sur les ondes l'alerte. aucune tension, aucun stress. L'île a l'habitude des fausses alertes.
Mercredi, le matin : le ciel est clair, pas de vent. La vie continue, même si la menace se précise. Je suis la seule à faire des provisions dans les magasins. On espère que Bondo (c'est le nom du cyclone) tournera au large, dans le canal du Mozambique.
Mercredi après-midi : Enfin, certains font des provisions (eau, boîtes de conserve,bougies). Pour les moins sensibles, n'hésitez pas à aller surWWW.cycloneextreme (ou l'inverse).On ne croit toujours pas qu Bondo arrive.
A demain pour la suite

jeudi 7 décembre 2006

PAGES SPORTS

Dans la revue de presse, j'ai commis l'irréparable erreur d'oublier la page sport. Non, je ne parlerai pas de nos cours de boxe (Jules et Margot m'ont rejoint depuis quelques séances), mais d'un évènement de première importance dans notre île: le 7ème tour de la coupe de France de Foot. Pour la 1ère fois, une équipe de la métropole se déplacait à Mayotte. A l'affiche, Concarneau contre Chirongui.Pendant plusieures semaines, les voitures arboraient les couleurs de l'équipe locale, rouge et blanc. Les journeaux n'osaient faire de pronostics : à Chirongui, l'avantage du public et l'habitude du climat ; à Concarneau, l'expérience. Tout était jouable, même si Chirongui n'est composée que d'étudiants amateurs qui s'entraînent quand ils le peuvent. Bon là, quelques cours ont dû sauter. Samedi 25, le stade de Cavani est bondé (c'est là qu'on habite, difficile d'aller se balader ce jour). La pelouse a été refaite. Les esprits sont chauds...et Chirongui a perdu 5 à 0 !!!Concarneau a apprécié le déplacement !!! Mayotte fera mieux la prochaine fois.

dimanche 3 décembre 2006

VISITE A MIRERENI

Samedi 2, nous sommes allés jouer les Pères Noëls chez Fati, notre super nounou et femme de ménage. Je laisse la plume à Jules, pour raconter. Nous ne savions pas où on allait, donc on était un peu perdu dans Miréréni. Nous avons demandé à 3 bouénis si elles connaissaient Fati et Swali. Elles ont répondu "Par là-bas". Après, on a vu une école et Maman savait qu'ils habitaient à côté. Juste après, j'ai vu la mosquée en construction. On était pas loin. Alors, on a redemandé et tout à coup, on a vu Swadrou, le grand frère de Swali, qui avait reconnu la voix de Maman. Quand on est rentré, Fati était très émue. On a un peu joué puis Fati, Margot et Maman sont allées au marché. Pendant ce temps, les garçons ont joué comme des fous. Les filles sont revenues et on a joué tous ensemble à chat perché-compteur. La maison de Swali, Swadrou et Fati est petite, une seule pièce pour la chambre, la cusine et le salon. Dehors, il y a les cordes à linge et à coté les toilettes : deux seaux sur une pierre, un peu plus loin, on trouve un espèce de carrelage et ensuite il y a un trou dans la terre.La salle de bain est dehors aussi, une cabane sans mur avec deux seaux aussi.La cour, sous les cordes à linge, c'est de la terre rouge.Merci de m'avoir écouté.

REVUE DE PRESSE

Etant donné le manque d'aventures, cette fois-ci nous nous interesserons aux soucis de l'île, aux préocupations des mahorais, dont nous sommes désormais. Cette revue de presse est une compilation d'infos parues dans "Le Mahorais", "Mayotte Hebdo", feu "Kashkazi" (journal des Comores dont Mayotte, une opinion totalement différente) et "Radio Mayotte". En Octobre, nous vivions au rythme du Ramadan, des commerçants qui ne réalisaient pas leur CA (comme Noël en métropole), et du renforcement des contrôles pour les clandestins. En Novembre, nous suivons un débat passionnant sur le marché d'attribution du traîtement et de la distribution de l'eau. Depuis 15 ans, la SOGEA s'occupait de ce marché juteux. 3 entreprises ont répondu à l'appel d'offres du syndicat : SOGEA, VEOLIA EAU et GTA. En résumé, le dossier de VEOLIA est nettement plus avantageux pour les consommateurs. Mais le syndicat a voté pour la SOGEA, après un discours fleuve du président qui demandait un vote à main levée, puisque "l'attribution ne pose aucun problème". VEOLIA a déposé un recours devant le Tribunal administratif, les juges ont demandé un nouveau vote. Suite et fin du feuilleton, le 14 Décembre.
Après la page politique, les faits divers : Radio Mayotte a fait un reportage crucial sur la fermeture des toilettes du marché de Mamoudzou, car elles ne fonctionnaient plus.
Météo : une dépression a tourné autour des Comores. Fortes pluies, fortes rafales de vent (70 km/H, ouh c'est moins que le Mistral) et interdiction des sorties en mer. Pourtant les poissons-brouettes continuaient à bien se vendre.
Carnet rose : Caribou à Adam, fruit des amours entre Floryan et Kéké. Nous l'attendons avec impatience dans notre paradis pour lui présenter une petit Eve !