mercredi 11 avril 2007

Mamoudzou assiégée !

Quel bonheur d'habiter , de travailler ou d'aller à l'école à Mamoudzou ! Lors de cette periode quelque peu agitée de l'île aux parfums, nous pouvons apprécier notre chance et nous laisser aller à la poésie, à la langueur de vivre sous les cocotiers. Assiégés par les barrages au Nord et au Sud, nous profitons de rues dégagées, de stationnements aisés. Mamoudzou vidée des "banlieusards", ressemble à la Mamoudzou de l'été, vidée de ses fonctionnaires. Nous entendons chaque chant d'oiseaux, lorsque les autres entendent les cris d'appel "à la révolte". Quel luxe !Quel calme ! Quelle volupté. Mais je plains sincèrement les autres, ceux qui font chaque jour Mamoudzou-une autre ville, ou ceux qui tentent désespérément d'atteindre la capitale. Nous sommes chaque jour aux aguets de leurs histoires, de leurs émotions, de leurs difficultés.Et contraints, par ailleurs, de les remplacer au travail ou de ne pas travailler tant le nombre d'absents peut être important.

mardi 10 avril 2007

Album photos


les copains de Margot

Et oui! 7ans

Et rame, rame... pas cool l'eau dans l'essence


trés... chouette

UN MOIS DE SILENCE !

Désolée pour ce silence, mais 1) Je n'avais pas l'autorisation de vous raconter les déboires de notre bateau et 2) vous avez tous quelques soucis d'élections ou autres et nous, nous vivons au gré des grèves des instits. Et puis, nous avons fêté les 7 ans de Margoton avec 15 enfants.
Alors, le bateau : quelques soucis soucis d'étanchéité, de réglage de moteurs, et de corps mort. Vous voyez, ce n'est pas bien grave. Mais il passe plus de temps au chantier, couvé par Guillaume, que sur l'eau.
Margot a eu un super anniversaire : tous ses copains sont venus à la maison où nous avions prévu plusieurs jeux. Elle a reçu des tonnes de cadeaux, notamment des Diddl. Le lendemain, nous l'avons emmenée déjeuner à l'hôtel Sakouli. Barbecue au bord de la piscine à débordements. Trop cool !
Les grèves. Ah, les grèves ! tout a commençé par l'arrestation d'un directeur général du Conseil Général. Un mahorais, piégé par un homme d'affaires m'zungu. Toute la fonction publique s'est mise en grève pour le soutenir. Les syndicats se sont joints aux fonctionnaires pour demander l'alignement des salaires à ceux de la métropole (le SMIG est à 700 euro). ET puis les instits en ont profité pour réclamer leur intégration dans la fonction publique nationale, ainsi que le même salaire et les mêmes primes. Et donc, nous vivons au bon vouloir de tous, entre les barrages dressés sur les routes. Chaque jour, chacun se demande qui pourra venir travailler, qui pourra rentrer. Et, les media là-haut n'en parlent jamais, obsédés par les présidentielles. En plus, beaucoup d'amalgames sont faits, et le climat un un peu raciste sur les bords.
En parlant de climat, tout va bien. Beau et chaud, quelques coups de vents lors des deux cyclones qui ont dévasté Mada.