mercredi 27 décembre 2006

PITON DU MAIDO






Vendredi matin, tout le monde est motivé pour le programme de Joëlle. Ascension du Maïdo !Bon d'accord, rien à voir avec le piton des Neiges. C'est une magnifique ballade dans une forêt quasi primitive. Des fougères arborescentes, des lichens partout à vous donner froid dans le dos. Et aussi, 2203 mètres d'altitude. Soit...17° environ. Moi, j'ai cru qu'il faisait 10° ! La vue sur le cirque était sensationnelle, mais le pique-nique dans le froid beaucoup moins. On a perdu l'habitude, on est plus équipés ! C'était pire que la clim dans l'avion! Vivement la descente sur Le Guillaume (c'est pas une blague ! voyez la photo de Joëlle) et StPaul. Là, miracle ! 2heures de shopping ! Marché artisanal et boutiques indiennes : mais qu'est-ce que ça fait du bien ! Oui, je sais, on était ni à Paris, ni à Lyon, ni à Marseille ! Dis, Joëlle, tu peux mettre les photos de Jules en marié, dans les commentaires ? Et pour finir, plongeon dans la piscine, bières, bières, bières .

dimanche 24 décembre 2006

Jeudi 14 Décembre


Comme d'habitude, nous nous levons à 5h30. Si les parents sont en congés, les enfants vont à l'école. Ils ne seront, officiellement, en vacances que demain à 12h. La matinée est chargée : ramener un bateau de Longoni à Mamoudzou, s'inscrire sur les listes électorales, finir les bagages. Le bateau tombe à l'eau, qu'est-ce qui reste ?Les listes electorales ? Trop de monde.Donc, bagages et rangement de la maison. 2h plus tard, retour à la mairie. Peu de monde, mais il faut quand même plus d'une heure pour obtenir un coup de tampon ! Nous bargeons à 13h, enregistrons et attendons. Le vol est très court (1h 50). A l'arrivée, dialogue Joëlle/Guillaume au téléphone : "T'es où ?" "Ben, derrière toi !" "Ah ? mais moi je suis dans les bouchons !!"Le fil est renoué, les retrouvailles enthousiastes. Récupération de la voiture de loc et direction Piton st Leu (côte Ouest, au sud du milieu !).Petit dîner,échange de cadeaux (merci à tous) et discussions jusque tard dans la nuit (minuit, c'est énorme pour nous !). Le lit était-il un water-bed ?

Noel orange


Dimanche 7H10 : Bondo refait parler de lui. Depuis hier soir 18h, nous sommes en alerte orange. Ne le sachant pas, nous sommes allés manger au chinois. Nous n'étions pas les seuls, la salle était pleine. Le vent soufflait, mais pas de pluie. Ce matin, réveil aux aurores (5h30). La pluie est très forte, le vent souffle en rafales. J'aimerai faire des réserves d'eau (vaisselle, douche), mais Guillaume se moque. Bon, on fêtera Noël ce soir à la bougie, avec la tribu Agius qui se joindra à nous pour l'apéro (s'ils peuvent faire les 30 mètres qui séparent nos deux maisons !).


J'essaierai de continuer ce journal dans la journée si l'électricité demeure.

samedi 23 décembre 2006

BONDO SUITE

A 21H00, guillaume et moi étions scotchés à la radio. La situation n'avait pas évolué.

Vendredi, 6h00 du mat : pendant la nuit, Bondo est passé de cyclone intense à Cyclone tout court. Nous partons au travail, un peu anxieux, nous attendant à passer en alerte orange dans la matinée. Durant la matinée, une averse. Jules et Margot, persuadés que le cyclone est sur nous, entreprennent de vider la terrasse, faire des provisions d'eau et débrancher les appareils électriques. Heureusement, Fati arrive à ce moment et rassure les enfants.

Vendredi 12h00 : Bondo s'est transformé en tempête tropicale, a tourné au plus court sur Nosy-Bé. C'est terminé. Tout rentre dans l'ordre, et l'on peut se concentrer sur Noël. Bien sûr, nous avons un petit "Mistral" qui souffle, un peu d'orage dans l'air mais tout danger est écarté. cet après-midiLes Mahorais se moquent de nous : "on vous l'avait bien dit, il n'y a pas de cyclone à Mayotte. Madagascar nous protège toujours. Tant pis pour eux, tant mieux pour nous !".

jeudi 21 décembre 2006

BONDO J-1

Jeudi 13h 00 : Bondo n'a toujours pas effectué sa rotation. En conséquence, nous sommes toujours dans l'expectative. Météo-France ne donnera son verdict que cette nuit. Cependant, si les êtres humains demeurent calmes, on continue à préparer Noël, la nature, elle, se réveille un peu : le vent s'est levé, les nuages montrent le bout de leur nez. J'aimerai bien quelques commentaires de ceux qui ont déjà vécu cette situation. A Mayotte, il y a déjà eu de nombreuses alertes, mais jamais de véritables cyclones. Encore moins intenses.

Du coup, je réalise que les Valréassiens attendent avec impatience le compte-rendu de notre week-end prolongé avec Hervé et Joëlle. Et des commentaires sur la vidéo (sic Kéké). Je vous promets une page par jour dès que nous pourrons penser à autre chose. Bon d'accord, il a bon dos, Bondo !

mercredi 20 décembre 2006

Qui a bon dos ?

Depuis hier 18hOO, nous sommes en alerte cyclonique. Voici le journal de cet évènement :
Mardi après-midi : le bruit court. Nul ne sait, nul n'y croit. On plaisante, on interroge les mahorais, les anciens.
Mardi 18 h : le préfet annonce sur les ondes l'alerte. aucune tension, aucun stress. L'île a l'habitude des fausses alertes.
Mercredi, le matin : le ciel est clair, pas de vent. La vie continue, même si la menace se précise. Je suis la seule à faire des provisions dans les magasins. On espère que Bondo (c'est le nom du cyclone) tournera au large, dans le canal du Mozambique.
Mercredi après-midi : Enfin, certains font des provisions (eau, boîtes de conserve,bougies). Pour les moins sensibles, n'hésitez pas à aller surWWW.cycloneextreme (ou l'inverse).On ne croit toujours pas qu Bondo arrive.
A demain pour la suite

jeudi 7 décembre 2006

PAGES SPORTS

Dans la revue de presse, j'ai commis l'irréparable erreur d'oublier la page sport. Non, je ne parlerai pas de nos cours de boxe (Jules et Margot m'ont rejoint depuis quelques séances), mais d'un évènement de première importance dans notre île: le 7ème tour de la coupe de France de Foot. Pour la 1ère fois, une équipe de la métropole se déplacait à Mayotte. A l'affiche, Concarneau contre Chirongui.Pendant plusieures semaines, les voitures arboraient les couleurs de l'équipe locale, rouge et blanc. Les journeaux n'osaient faire de pronostics : à Chirongui, l'avantage du public et l'habitude du climat ; à Concarneau, l'expérience. Tout était jouable, même si Chirongui n'est composée que d'étudiants amateurs qui s'entraînent quand ils le peuvent. Bon là, quelques cours ont dû sauter. Samedi 25, le stade de Cavani est bondé (c'est là qu'on habite, difficile d'aller se balader ce jour). La pelouse a été refaite. Les esprits sont chauds...et Chirongui a perdu 5 à 0 !!!Concarneau a apprécié le déplacement !!! Mayotte fera mieux la prochaine fois.

dimanche 3 décembre 2006

VISITE A MIRERENI

Samedi 2, nous sommes allés jouer les Pères Noëls chez Fati, notre super nounou et femme de ménage. Je laisse la plume à Jules, pour raconter. Nous ne savions pas où on allait, donc on était un peu perdu dans Miréréni. Nous avons demandé à 3 bouénis si elles connaissaient Fati et Swali. Elles ont répondu "Par là-bas". Après, on a vu une école et Maman savait qu'ils habitaient à côté. Juste après, j'ai vu la mosquée en construction. On était pas loin. Alors, on a redemandé et tout à coup, on a vu Swadrou, le grand frère de Swali, qui avait reconnu la voix de Maman. Quand on est rentré, Fati était très émue. On a un peu joué puis Fati, Margot et Maman sont allées au marché. Pendant ce temps, les garçons ont joué comme des fous. Les filles sont revenues et on a joué tous ensemble à chat perché-compteur. La maison de Swali, Swadrou et Fati est petite, une seule pièce pour la chambre, la cusine et le salon. Dehors, il y a les cordes à linge et à coté les toilettes : deux seaux sur une pierre, un peu plus loin, on trouve un espèce de carrelage et ensuite il y a un trou dans la terre.La salle de bain est dehors aussi, une cabane sans mur avec deux seaux aussi.La cour, sous les cordes à linge, c'est de la terre rouge.Merci de m'avoir écouté.

REVUE DE PRESSE

Etant donné le manque d'aventures, cette fois-ci nous nous interesserons aux soucis de l'île, aux préocupations des mahorais, dont nous sommes désormais. Cette revue de presse est une compilation d'infos parues dans "Le Mahorais", "Mayotte Hebdo", feu "Kashkazi" (journal des Comores dont Mayotte, une opinion totalement différente) et "Radio Mayotte". En Octobre, nous vivions au rythme du Ramadan, des commerçants qui ne réalisaient pas leur CA (comme Noël en métropole), et du renforcement des contrôles pour les clandestins. En Novembre, nous suivons un débat passionnant sur le marché d'attribution du traîtement et de la distribution de l'eau. Depuis 15 ans, la SOGEA s'occupait de ce marché juteux. 3 entreprises ont répondu à l'appel d'offres du syndicat : SOGEA, VEOLIA EAU et GTA. En résumé, le dossier de VEOLIA est nettement plus avantageux pour les consommateurs. Mais le syndicat a voté pour la SOGEA, après un discours fleuve du président qui demandait un vote à main levée, puisque "l'attribution ne pose aucun problème". VEOLIA a déposé un recours devant le Tribunal administratif, les juges ont demandé un nouveau vote. Suite et fin du feuilleton, le 14 Décembre.
Après la page politique, les faits divers : Radio Mayotte a fait un reportage crucial sur la fermeture des toilettes du marché de Mamoudzou, car elles ne fonctionnaient plus.
Météo : une dépression a tourné autour des Comores. Fortes pluies, fortes rafales de vent (70 km/H, ouh c'est moins que le Mistral) et interdiction des sorties en mer. Pourtant les poissons-brouettes continuaient à bien se vendre.
Carnet rose : Caribou à Adam, fruit des amours entre Floryan et Kéké. Nous l'attendons avec impatience dans notre paradis pour lui présenter une petit Eve !

lundi 23 octobre 2006

POUR SE RAFRAICHIR LA MEMOIRE

8ème siècle : premières tracs de vie humaine, des bantous puis des swahilis
9ème siècle : arrivée de marchands arabes, amenant l'islam ; et premiers échanges avec Mada
XVIème siècle : premiers villages malgaches dans le sud de l'île, premiers européens (portugais, hollandais, anglais puis français au XVIIème)
XVIIIème siècle : Ca chauffe entre les différents sultans des Comores !
XIXème : le sultan Adriantsouly, originaire de Mada et sultan de Mayotte, en guerre contre le sultan Andriani, cède Mayotte (le 18 Avril 1841) à la France contre une rente annuelle de 1000 piastres (ça fait combien en Euro ? à mon avis l'état français donne beaucoup plus aujourd'hui). Le commandant Massot, euh non, Passot signe l'acte au nom du gouverneur de l'île Bourbon (la Réunion). Les premiers m'zungous débarquent, bien vite dégoutés de leurs tentatives pour cultiver la canne à sucre
1846 : abolition de l'esclavage (jour férié)
1886 : Le gouverneur de Mayotte établit un protectorat avec les autres îles de la Lune qui deviennent une province de la colonie de Mada en 1912
1946 : Les Comores deviennent un TOM. Les Comores supportent mal l'ingérence française et réclament l'indépendance. Mayotte veut rester française.Les années 60 sont riches en échauffourées. en Décembre 74, 1er référendum. Mayotte devrait quitter la France, si l'on compte l'ensemble des bulletins. il faut recommencer.
1976 : Les Comores obtiennent l'independance mais sont furieuses de perdre Mayotte, qui devient collectivité départementale d'OM. De nombreux recours sont déposés à l'ONU.Mayotte devrait devenir DOM d'ici 3 ans (!!!)
2006 : les de Bret arrivent(bon, d'accord, c'est pas primordial) et le sultan islamiste "chépakoi"prend le pouvoir. Ca chauffe encore! Pendant le mois de septembre, les politiques mettent la pression pour que l'île au lagon devienne vite un dépt (avant la fin de l'année). Mais les mahorais sont plus préocupés par la loi Sarkozy (lutte totale contre les clandé et le travail "au noir", sujet qui mérite un blog à lui seul). Et Harry Potter (Barnouin) sort sa baguette magique : On se calme ! En plus tout le monde n'est plus pour la départementalisation, notamment tous ceux qui ont vécu en Métropole !

samedi 30 septembre 2006

Ramadan

Une semaine de Ramadan : vos impressions ? Tout parait plus calme. Les mahorais et mahoraises sont fatigués par le jeûne. Les m'zoungous râlent, Guillaume le premier, contre cette apathie qui ralentit toute l'économie. Moi, j'ai du mal à comprendre comment une religion peut vous empêcher de boire dans un pays si chaud. Je pense que 80% des adultes suivent cette coutume. On se salue différemment (gégé tsoumou), les femmes ne quittent plus ni saluva, ni châle, les hommes portent quotidiennement le petit chapeau rond (?) plus la djellabah le vendredi. Et le soir, tout ce beau monde prie. Jules a demandé à essayer !Et Margot, tout comme moi, attend l'Aid afin d'avoir une nouvelle robe, des nouveaux draps dans son lit....Vive les affaires ou merci l'Islam (encore un jour de congé et des super soldes partout) ? !!!

dimanche 10 septembre 2006

EMPLOI DU TEMPS

Au cours de nos différentes connexions avec les uns ou les autres, j'ai cru comprendre que vous nous pensiez ici, totalement en dilettantes. Je rectifie, ce n'est pas tout à fait le cas. Voici nos horaires quotidiens :
Réveil : Guillaume, 5HOO ; Anne-Do, 5H20, Jules 5H35 ; Margot, 6Hoo
Départ :Guillaume 5H40, les autres 6H40
Début du travail : Guillaume 6H00, Jules et Margot 7HOO, Anne-Do, 8 ou 9 (1 mois sur 2)
Pause déjeuner : Guillaume 12H30-13H30, Anne-Do 12H00-14H00, Jules et Margot 12H15...
Fin du travail : Guillaume entre 16H30 et 17H30, Anne-Do 17H ou 17H45
Du lundi au vendredi . Je travaille également le samedi de 8H30 à 12H30.
Les contrats de travail sont encore à 39H, mais nous y gagnons au niveau des jours fériés car nous avons également congés les jours de fêtes musulmans.
Comprenez-vous mieux pourquoi les samedis après-midi et dimanches sont-ils aussi riches ?
On se rattrape. D'ailleurs, Guillaume a attaqué aujourd'hui ses cours pour passer le permis côtier.

dimanche 3 septembre 2006

les 9 ans de Jules




Dimanche 27 Août, 6h30 du matin. Les de Bret sont sur le pied de guerre pour se rendre à leur 1er safari. RV avec Stéphane à 8h30 sur la plage de Sakuli. C'est tout ce que nous savons. Dans le sac à dos, serviettes, caméscope et crème indice 80.
Comme d'hab, nous sommes en avance. Heureusement, car Stéphane n'a pas précisé que nous etions en charge du pique-nique !Casse-tête résolu à l'épicerie de Bandrélé : 4 yops, 4 boîtes de sardines, du pain et des gâteaux (aussi riches et lourds qu'un chichi). Et nous voici parés pour partir à la découverte des dauphins et baleines. Très vite, nous repérons une famille de dauphins en chasse. La chance nous sourit. Nous plongeons tous à leur rencontre. Le plaisir est immense, même si ceux-ci ne souhaitent pas établir le contact.
Puis, nous repartons en quête des baleines, arpentant une grande partie du sud du lagon à leur recherche. On en profite pour se baigner près de la barrière de corail, dans une eau si transparente que l'on peut observer des dizaines d'espèces de poissons à moins de 2 mètres de la surface. Puis nous parcourons l'ilôt de sable blanc et sa baignoire naturelle (eau à 30°, transparence...). La carte postale, quoi ! Les coups de soleil en plus (aïe !). Quant aux baleines, elles ont migré au nord, pendant la nuit !Mais nous ne désespérons pas de les voir un jour, Guillaume se lance dans le permis bateau (côtier, dans un premier temps...). Magnifique journée, digne des vacanciers éternels que nous sommes devenus !

RETOUR SUR LE MOIS D'AOUT

Certains d'entre vous me reprochent mon manque de news au cours de ce mois d'Aôut 2006.Mais n'oubliez pas que votre connexion à Internet est un outil dont vous ne sauriez plus vous passer. Et à Mayotte c'est un luxe.Retour, sur un mois riche en rebondissements.
En Juillet, peu satisfaits de notre logement, nous attendions impatiemment la sortie hebdo du 976 (prononcer 97/6), le vendredi afin de repérer les annonces. Et le week ends, téléphone. Mauvaise tactique, le vendredi à 12H00, les négociations interessantes sont déjà bouclées. Alors, à l'instar de tous les m'zoungous, je me rends à la SIM, sorte d'OPAC pour expat. 3 visites +tard, je trouve l'objet de notre convoitise : 1 case créole comprenant 3 grandes chambres, 1 pièce de jour avec alcove pour la cuisine, sdb, WC, varangue le tout dans un grand parc, à l'extrémité d'un lotissement de "blancs", presqu'à la campagne. Nous sommes Jeudi 10 Août, et nous tentons le pari de déménager le week-end qui arrive. Eau, électricité, travaux, cartons, camion, main d'oeuvre. Tout roule, ce qui est étonnant !C'était sans compter France Télécom ! L'opératrice mahoraise a fermé notre compte...pour le rouvrir à notre ancienne adresse ! Et l'erreur n'a pu être rectifiée que le 31 Août. Désolée, pour ceux qui tentèrent de nous joindre pour l'anniversaire de Jules ou tout autre raison. Tiens, en parlant de l'anniversaire...RV au message suivant. Jules et Margot ont repris l'école à Vanille Chocolat, avec les voisins ! Trop cool !Ils sont tous les 4 inséparables.Vous entendrez souvent parler de Josué (7 ans) et Esther (9ans), enfants de profs, catholiques, mi-tahitien, mi centrafricain. Et puis de l'autre côté, nous avons Pierre et ses parents, tout droits arrivés ...du Vaucluse (Jonquerette, je crois !). Les enfants ne veulent plus quitter le quartier, sauf pour aller à l'école !

lundi 14 août 2006

SDE*

Vexés par votre manque d'intérêt pour l'art culinaire mahorais, nous avons décidé de revenir aux sources au cours de notre premièreSDE (*Soirée Des Enfants , bien sûr).Samedi soir, nous avons bargé pour nous rendre en Petite-Terre et déguster...des crèpes. Car on trouve aussi une crèperie à Mayotte ("Le tour de monde" !!!). Jules et Margot ont dévoré comme des ogres, et Guillaume est même remonté jusqu'à son enfance pour avaler une crèpe breto-savoyarde, à la tartiflette. Nous avons effectué 8000 kilomètres pour déguster les plats de la Bretagne ! A quand notre première soirée "bouchon-charcuterie"ou "mas aux truffes" ?

dimanche 6 août 2006

TABLE D'HOTES

Au menu, cette semaine

Lundi midi : embrevades et thon frais. Lundi soir : mabawas et fruit à pain frit.
Mardi midi : salade de papayes vertes et poulet coco. Mardi soir : brèdes m'voungué
Mercredi midi : brushettis bananes vertes et manioc. Mercredi soir : pizza
Jeudi midi : salade tomates, haricots verts, maïs...Jeudi soir : samoussas
Vendredi midi : brèdes mafanas, poisson coco. Vendredi soir : rizzotto
Samedi midi : steack frites. Samedi soir : restau
Dimanche midi : canard rôti, pommes de terre sautées.
Dimanche soir : mataba
Pour les curieux, n'hésitez pas à nous demander les recettes et explications.
NB Les petits déjeuners sont métropolitains, les desserts se composent essentiellement de fruits et de yaourts "oula";le putu, la bière, les sodas et l'eau SOGEA sont à volonté.

dimanche 16 juillet 2006

N'GOMA, la fête. (leçon 13, de "parlons shimaore")




Ce week end, nous avons eu l'honneur d'être invités à un mariage mahorais. La fête durait traditionnellement 1 mois, en Juillet ou en Août, mais les lois françaises obligent les maorés à réduire. Et puis, si en métropole on dit qu'un mariage coûte cher, ici, c'est un pléonasme.Mais trève de bavardage, je suis sûre que vous voulez connaitre traditions et anecdotes. Les fiançailles se font pendant l'adolescence de la jeune fille, qui désormais approuve ou non la demande du jeune homme. On se fréquente jusqu'à l'année du mariage. Le futur doit alors construire la maison, avec ses amis, ses cousins et quelques clandestins. Puis, le mois précédent le mariage, il la remplit (meubles, électro-ménager, vaisselle). La fiancée, elle se consacre au linge de maison. Ne riez pas ! C'est une tâche immense : elle doit se changer 2 fois par jour, la dernière semaine. Changer les rideaux, les draps, les nappes chaque jour. Sa famille a économisé des années, elle dépense sans compter le dernier mois. 8 jours avant le mariage, elle pénètre dans la maison et ne quittera pratiquement (sauf pour aller faire pipi, aller chez le cadi et à la mairie) plus son lit jusqu'aux festivités. Ses amies, ses soeurs, ses cousines la masse, la lave, la serve (humm !). Le vendredi, un cortège va chercher le fiancé chez lui et le conduit dans le nid d'amour.Il choisit son repas et se fait servir par les femmes, sauf la sienne, jusqu'au dimanche soir. La famille de la mariée a préparé un repas pour tous les invités, un saluva (la tenue traditionnelle) et un sachet de gâteaux pour chaque femme. Et le lendemain, chacune recevra une écharpe pour les danses. Et le dimanche, re belote. Nous avons participé vendredi au défilé, au repas (à 4 heures de l'après-midi), en tenue traditionnelle pour moi. Le lendemain, notre hôte, la soeur de la mariée a tressé mes cheveux et ceux de Margot, m'a peint les mains au henné...pour rien. Invités aux danses (notamment au shigoma, où nous attendions les exploits de Guillaume), à 20 heures, nous avons patienté jusqu'à 22heures 30, sans rien voir venir. Et dimanche, on a préféré faire les lézards sur la plage, un peu refroidis par l"organisation à l'africaine". Au fait, le mariage se déroulait àMouanatrindri. C'est loin (30 kilomètres, 1 heure de trajet), alors, nous avons dormi sur place !

dimanche 2 juillet 2006

23e course de pneus de Mayotte

Le réconfort
Les cadeaux

Ahhh, vive le recyclage
Perplexes, les petits de Bretagne...

Dès leur arrivée sur l'île au lagon, Jules et Margot ont décidé d'organiser la 23 ème course de pneus. Ne connaissant que peu le lieu, ils ont décidé que le parcours se "dé-roue-lerait" entre M'satpéré et Mamoudzou. La course a eu lieu le 1erJuillet (pour l'anniv' de Fleur). Le succès fut total, 700 enfants et 300 adultes se sont inscrits. Seul petit souci à l'arrivée : que faire de tous ces pneus et bâtons ? N'hésitez pas à leur faire part de vos idées, les pneus et bâtons s'entassent dans le jardin ! . Les cadeaux (T-shirts et sacs garnis) ont eu un grand succès. Un peu de trich', c'est normal, mais surtout un ouf de soulagement de la part des habitants de ces deux communes. Car nos deux super organisateurs avaient eu l'idée de contacter la savonnerie de Marseille, euh non de Mayotte, pour lubrifier les engins. Les autres années, les participants utilisaient de l'huile de vidange ! Après toutes ces émotions, les de Bret junior vont pouvoir savourer leurs vacances. Et se préparer pour l'année prochaine !

23e Course de pneus de Mayotte

Le 1er, au fond




700 enfants de 10 à 12 ans
Reyclage de pneus de Mayotte

dimanche 25 juin 2006

J.H FABRE à Mayotte




Vivre au soleil, ça veut aussi dire vivre dehors. Avec ses avantages, et ses petits désagréments. Parmi ceux-ci, n'oublions pas nos amis les petits insectes. Nous vivons au milieu des moustiques (au moins 6 espèces), ça tout le monde le savait déjà. Mais saviez-vous que les fourmis partageaient la salle de bain et la cuisine, que les papillons de nuit et autres insectes volants sous-louaient notre terrasse, que les araignées géantes adoraient nos cables téléphoniques ou que les scolopendres (danger !) et autres mille-pattes se déléctaient de notre carrelage blanc ? Bien sûr, nous n'avons pas adhéré à la ligue de protection des petites bêtes. Nous luttons nous aussi contre nos clandés ! Et pour ça nous avons notre police locale : un couple de margouillats, ou geckos je ne sais pas trop. Enfin, en shimaorais c'est un Ticjac.D'ailleurs, nous avons aussi la "ronde des bébés" : Madame vient d'accoucher d'un adorable petit. Félicitons notre star, aussi belle qu'Angélina Jolie et le père (Brad Pitt). Audrey, au secours ! Comment dois-je appeler mon bébé gecko ?

lundi 19 juin 2006

Des plaques d'immatriculation et de la circulation

Chers amis métro, saviez vous qu'à Mayotte les plaques venaient juste de passer aux 2 lettres ! C'est-à dire qu'une voiture récente a pour plaque : 111 AD 976. Les premiers jours, apercevoir une plaque avec une seule letre était un grand sujet d'étonnement. Il y a même un pick up en bas de chez nous qui porte la lettre B, toute seule.
Pour parler de la circulation, je laisserai la parole à mon cher époux : "Oh ! mais tourne ton volant. Ah la la, le jour où ils tourneront leur volant, ici...Et le cligno, est-ce qu'ils savent où est leur cligno, bon sang de bonsoir !!!...Ah, non, pas le rond-point de la barge (ça, tout le monde le dit), à cause de ce p...de passage piéton vers le marché, ça bloque sur des kilomètres. Ah, la DE (diretion de l'équipement) est au boulot. Un trou en moins et 10 personnes au boulot pour ça. ETC,..." vous le connaissez tous aussi bien que moi.
Tiens, ce soir au journal, reportage interessant sur la rareté des embrevades (les petits pois) sur les marchés. Encore une occasion de râler... mais tout en adorant.

JOURNEE EN PETITE TERRE

Bébé tortue


Le lac
















Dimanche, nous avions décidé de "barger" avec la voiture. Malgré un temps très hivernal, des averses assez impressionnantes si l'on ne connait pas la saison des pluies et le froid (25°), nous nous sommes rendus en petite terre, parcourir les 4 ou 5 routes de l'île. Arrivés aux environs de 14h et affamés, nous parcourons les rues de Labattoir à la recherche d'un bruchetti. Un vieux m'zougou nous sert royalement 4 cônes pour 12 Euro, affirmant que nous ne pourrions rien manger d'autre sur l'île. Bon, heureusement, quelques kilomètres plus loin, nous découvrons la plage de Moya et son magnifique environnement. Et ces petites choses qui courent sur la plage : des bébés tortues rejoignant la mer ; Trop mignon ! Puis direction le lac Dziani, l'un des cratères de l'île. C'était beau, mais nous décidons de faire cette ballade avec les Cayla. Tradition oblige. Nous finissons la journée par un goûter à Pamandzi, à l'aéroport. On avait trop faim ! Au week end prochain !

lundi 12 juin 2006

GRANDE FETE, VENEZ TOUS !




"Dimanche 11 Juin 2006, le GSMA de Combani organisait sa grande fête annuelle. Cette manifestation, organisée par l'ensemble de la base militaire, rassemblait le nec plus ultra des attractions enfantines : pêche à la ligne dans un kwassa-kwassa prêté aimablement par la gendarmerie, 1000 ficelles, petit train (une jeep et deux remorques habillées pour l'occasion), pétanque, structure gonflable, parcours commando et école de conduite. La banque n' a cessé de changer, et le cours de la monnaie locale (le coco) battit de nombreux records. Petits et grands ont passé une journée mémorable, tout en déplorant l'absence de Régis Aubert, et d'une petite pluie rafraîchissante." Extrait du quotidien "le mahorais... debret"

Bon, nous avons aussi parcouru le sentier botanique du musée de l'ylang-ylang et de la vanille. Randonnée infernale au coeur de la jungle mahoraise, 85% d'humidité sur un parcours ardu de...700 mètres; Je plaisante, mais j'ai trouvé ça super. Et j'aimerais de nombreux messages de soutien à la pétition pour la réouverture du musée. Bisoux....

vendredi 9 juin 2006

Trouver du travail à Mayotte

Rappelez-vous lorsque nos parents nou racontaient leur jeunesse. En ce temps, il suffisait de déposer quelques CV, et une proposition d'emploi suivait toujours. Et bien, ici, c'est toujours ainsi. Un ordi, une photocopieuse, un peu de motivation et le tour est joué. Il y a de l'espoir e tout un chacun peut espérer dégotter un boulot. Bien sûr, il y ceux qui peuvent travailler dans l'administration, en tant que contractuels : bon salaire, bons horaires. Et puis, il ya les malchanceux, qui trouve un boulot pas trop mal payé, mais avec des horaires insupportables ici. Et bien entendu, je fais partie de ces derniers. A la librairie, j'ai travaillé, cette semaine, de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h45. 39h, comme avant; et demain, 8h30-12h30. Bon, ça s'est pas mal. La semaine prochaine, horaires métropolitains, lundi compris. alors tant que je suis en période d'essai, je continue à chercher. Pour vivre au rythme tropical.
Je voulais dire merci aux Cayla pour leur colis, très personnalisé. C'était super chouette.
Bisouxxxxxxxx

DU SPORT A MAYOTTE !

Qu'amis et familles ne s'esclaffent point ! je fais du sport à Mayotte ! Un ami de Régis, GégéBweni pour les intimes, fut moniteur de boxe avant de prendre sa retraite. Ici, il enseigne gracieusement la boxe française deux fois par semaine à ses deux élèves, dont je fais partie. Echauffement, technique, combat puis assouplissement et abdos. Ca y'est je m'y suis mis ! Pendant ce temps, les enfants dévorent Canal sat Réunion et Guillaume savoure ses bières. Rien n'a vraiment changé en ce bas monde; Et puis, il y a natation dans l'Océan, le week end seulement, désormais. J'ai mal partout, les courbatures sont donc mon lot hebdomadaire. Envoyez moi des trucs pour avoir moins mal...

dimanche 4 juin 2006

PALMES ET TUBAS


Première sortie pour les de bret avec notre nouveau matériel : masques, palmes et tubas, sur la plage de Bandrélé. Résultat affligeant. Une crampe pour moi, une bonne tasse pour Guillaume aux prises avec deux minuscules poissons égarés, et deux palmipèdes de variété inconnue pour l'association des naturalistes de Mayotte sur Musicale. Bien entendu, moi, je peux les répertorier ; il s'agissait de Jules et Margot , bien embarrassés par leurs palmes. Bon d'accord, on aurait pu leur dire qu'une traversée de plage à marée basse équipés ainsi, c'était pas gagné !
Puis, nous avons retrouvé Richard à l'autre bout de la plage. Un peu fatigué par la chik, mais surtout par son voisinage de la nuit dernière : un désenvoutement dans la case d'à côté, ce n'est pas de tout repos. Musique et cris jusqu'à l'aube.

Bon, j'embrasse tous mes lecteurs. Demain, je serais la seule salariée à démarrer un nouveau boulot le jour du lundi de Pentecôte ! Pour changer, je serais libraire, responsable du rayon jeunesse, poches et BD.

les de BRETAGNE à MAYOTTE

Après 7 mois, les de Bret ont enfin accouché de leur projet : vivre à Mayotte. La gestation fût un peu longue et morose, mais ça y est, nous sommes installés et plein de projets. Alors, retrouvez régulièrement nos péripéties, nos news et nos rêves sur ce blog. Pour notre famille, pour nos amis et pour tous ceux qui fantasment sur la vie hors de la métropole. A bientôt, sur ce site.